Encore un livre de la série Actes Noirs.
Il ne vient pas des pays nordiques cette fois, mais d’Israël.
Un agent important des services secrets prend contact avec Dafna, romancière israélienne, dont il connait l’amitié entretenue avec Hani, poète palestinien, gravement malade, qui vit à Gaza, de l’autre côté du mur.
La proposition d’exfiltrer le poète malade afin de le soigner cache une autre recherche, plus terre à terre, directement en rapport avec les activités de l’agent secret.
Le roman ne s’éparpille pas dans une multitude de personnages et dans un scénario trop alambiqué, tout en décrivant précisément toute la complexité de cette relation distante et si proche entre les deux communautés.
Il tourne autour de l’agent israélien, narrateur du récit, mais jamais nommé, les autres personnages gravitant autour de lui.
Obnubilé par son travail, celui-ci ne voit pas sa vie de famille exploser devant lui, repousse les limites acceptables de sa fonction, ne perçoit pas la profondeur des liens crées avec la romancière et le poète.
Seul et quasi déprimé, il ressent soudain le doute s’installer sur sa mission et sur sa propre existence.
Un roman vraiment passionnant, lu quasi d’une seule traite cet été.