Il y a longtemps que je n’étais pas venu « à la capitale » juste pour les deux jours d’une formation médicale.
Départ en fin d’après midi, 3 heures de route avec des embouteillages seulement au départ d’Angers.
Jusque là rien qui motive vraiment un billet.
Mais à partir de l’entrée dans le Hall de cet hôtel « Echassier » près de la porte de « La pucelle » …
D’abord attendre 10 minutes qu’une des trois personnes chargées de l’accueil (?) daigne cesser de pianoter sur son clavier et quitter les yeux de l’écran. Il faut les deux. Deux fois j’ai cru pouvoir commencer ma demande, mais une des deux actions était toujours en cours, aucune accroche.
Et puis tout d’un coup, dans la milliseconde ou le double travail a semblé se stopper, surgit une voix toute métallique monocorde « What .. » ; « sorry i’am french » ; la rapidité de ma réponse dans une langue qui appartient à un lointain passé lycéen m’étonne moi même.
Et là, pas moyen de retrouver ma réservation, alors que j’avais confirmé (oralement et par CB ce midi).
A midi j’était sur les listings, à 21H disparu. Il n’ y a pas que Villepin (tien, un autre dominique) qui a des problèmes avec ce genre de paperasses.
Après quelques recherches, j’existe bien mais avec en nom mon prénom et en prénom mon nom. Cela explique peut être le What du départ …
Donc une chambre non fumeur m’est attribuée.
Arrivée dans la fameuse chambre : c’est vrai qu’il n’y a pas actuellement de fumeur dedans, mais il y en a eu surement plusieurs avant. C’est une infection.
Je redescends aussi sec protester à l’accueil (?) et là , même procédure clavier-écran 5 minutes … et « mais monsieur ce n’est pas possible », « venez donc sentir », « mais je ne peux quitter mon poste », « je veux une autre chambre », « ce n’est pas possible, on est complet, on va désodoriser … ».
Alors là, si un jour vous avez une chambre « non fumeur » enfumée dans un hôtel « Echassier », ne prenez pas l’option « désodorisation », gardez le tabac froid. C’est indescriptible.
Une fois la fenêtre grande ouverte, j’entreprends d’aller manger. Il est déjà presque 22H; je me rabat sur le restaurant « Longuecéréale » au rez de chaussée.
A l’entrée sourire charmant qui me dit d’attendre quelques instants. Je ne vois personne en position « écran-clavier », mais cela dure un bon moment … pour me demander « vous êtes seul ? » (personne derrière mois depuis 5 minutes) et me placer à la table libre depuis … et qui est juste à ma droite . Je n’ai même pas un pas à faire.
La nouvelle pause de 10 minutes avant la commande.
Puis arrive la boisson et l’entrée. J’attends quelques secondes, deux minutes, puis essaie d’intercepter une des serveuses qui passent toutes le regard dans les chaussures, pour obtenir , si cela se fait içi, un verre et du pain. Cela pourrait m’aider un peu.
J’arrive à obtenir cela, et alors que j’ai à peine commencé mon entrée, surgit une serveuse avec le plat principal qui m’apostrophe d’un « mais vous n’avez pas encore fini ? » ; Ben non; désolé ; heureusement je n’avais pas pris une viande cuite à point, mais un tartare, il pouvait attendre. Seulement il est revenu, le tartare, avec ses condiments, mais sans couverts. Je ne crois pas que la mode à Paris soit de le manger à mains nues et j’ai osé demander au moins une fourchette. C’est vrai que le couteau, pour le tartare, on peut s’en passer.
Me voilà revenu dans ma chambre qui empeste un peu moins, mais je vais laisser la fenêtre ouverte, même si elle donne sur l’arrière de la cuisine. Je n’aurais pas de réveil à mettre, les livreurs se chargerons de me réveiller.
Bonne nuit.
Et quand je pense que j’ai raté le twetapéro à Angers et les primaires à la télé …
Ce que vous racontez explique, en partie, pourquoi après 26 ans de vie parisienne, je suis arrivé à…Angers il y a 3 mois.